
©︎ Famille Putz
Je serai bref
Après avoir servi durant trois ans au sein de l’Aumônerie Protestante aux armées, j’ai été appelé par l’Église de Passy-Annonciation.
Notre déménagement se fera fin juillet.
Que retirer de mon ministère d’aumônier aux armées ?
Incontestablement, j’ai fait des rencontres humaines et spirituelles fortes, ce qui est le propre de tous les aumôniers (prisons, hôpitaux, armées), me direz-vous !
Mais la spécificité de l’aumônier est qu’il est présent et témoigne de Dieu dans des lieux et à des moments improbables.
Le contexte dans lequel se déroule ce ministère, qui est tout de même particulier, nous invite à vivre littéralement hors cadre !
Exemple : vivre un siège, être rationné et partager la Parole d’espérance du Christ à des soldats au milieu du Sahel. Moments inoubliables et difficilement descriptibles.
Heureusement, nous ne sommes pas tous les jours dans des situations de guerre. Il y a la routine, les visites, les banales rencontres.
Les petits bonjours, les sourires retenus, les colères contenues et accueillies par le Pasteur, tout ce qui fait le quotidien d’un aumônier.
Pourquoi partir de ce ministère ?
Parce que je me suis rendu compte que la vie communautaire avait beaucoup d’importance pour moi.
Aux armées, j’ai vécu mon ministère dans une dimension interpersonnelle.
Or l’animation de groupes, d’études bibliques, de prières ou l’organisation de manifestations diverses et variées pour l’Évangile m’ont plus manqué que je ne l’imaginais.
Plus qu’aumônier, je me sens avant tout Pasteur de paroisse, de sa vie, de sa communauté.
C’est pourquoi, j’ai accepté l’appel du Conseil de Passy-Annonciation.
Appel inattendu (nous n’imaginions pas vivre un jour sur Paris) mais qui répond à une évolution familiale.
Comme quoi, nous sommes sur terre pour « faire tout ce que Sa main et Son conseil ont arrêté d’avance » (Livre des actes des Apôtres, chapitre 4, verset 28).
En effet, notre fils Théophile après avoir été diplômé de l’UTC Compiègne, travaille comme ingénieur biomédical sur Paris.
Notre fille Justine est infirmière au CHU de Caen dans le service de pneumologie.
Et Déborah, notre benjamine, effectue ses études de droits. Marie-Emmanuelle a obtenu sa mutation pour la capitale.
C’est donc une nouvelle aventure qui s’ouvre pour nous. Nous vivons cela dans la joie et la confiance, sachant que le Seigneur est à la manœuvre.
Avant de vous laisser, je vous demande une chose : n’oubliez pas les aumôniers dans vos prières, même sous un uniforme, ils restent Pasteurs. Leur témoignage est vital auprès des personnes qu’ils rencontrent.
Que ces mêmes personnes soient en prison, à l’hôpital ou en service pour leur pays loin de leurs attaches affectives et parfois entourées de dangers.
Que le Seigneur vous bénisse et au plaisir de vous revoir… À Paris.
Pasteur Olivier PUTZ
Rennes, mardi 3 juin 2025