Un cercle de silence oecuménique pour la justice climatique
Ce 5 décembre en début de soirée, sur la dalle du Colombier, une vision inhabituelle interpelle les passants. Au milieu de l’agitation, une vingtaine de personnes se tiennent en cercle, en silence. « Notre silence est un cri », « j’écoute le cri de la création et la voix des pauvres », « COP28, et après ? ».
Cette action fait suite à l’appel d’une vingtaine d’organisations chrétiennes (le collectif Lutte et Contemplation, Église Verte, le CCFD-Terre Solidaire, la Fédération Protestante de France, le Secours Catholique…), qui souhaitent ainsi interpeller sur l’urgence d’une conversion écologique face au changement climatique en cours.
En effet, alors que la COP28 (conférence mondiale sur le climat) a commencé à Dubaï, les engagements des différents États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont encore très largement insuffisants pour éviter les conséquences les plus catastrophiques du changement climatique. Au-delà de l’enjeu environnemental, il s’agit bien d’une question de justice. En effet, les populations les plus pauvres, en Afrique, en Inde, en Amérique Latine… sont en première ligne face aux phénomènes climatiques extrêmes, alors que ce sont elles qui contribuent le moins à la production de gaz à effet de serre. Selon une étude récente, les 1% les plus riches de l’humanité émettent à eux seuls plus de CO2 que les 66 % les plus pauvres !
Par ce geste humble du cercle de silence, repris actuellement en une trentaine de lieux en France, nous voulons ainsi faire exister dans l’espace public notre protestation et notre exigence d’une vraie justice. Nous confions dans la prière les victimes des catastrophes, tout comme les personnes réunies pour les négociations pour le climat. Dans l’espérance qu’au milieu de cette situation, puisse advenir un changement radical qui vienne transformer les cœurs…
