Prédication du dimanche 17 avril 2022 (Pâques)

Vous avez raté le culte de Pâques du 17 avril dernier ? Retrouvez la prédication de Sara-Claire LOUEDEC et du Pasteur Olivier PUTZ ici !

Prédication réalisée d’après la lecture biblique : Marc chapitre 16 versets 1 à 8, Epître aux Colossiens chapitre 3 versets 1 à 4 et Actes chapitre 10 versets 34 à 43.

Chers amis, chers frères et sœurs,

Le jour de Pâques est la fête centrale pour tous les chrétiens.

En ce jour nous rappelons avec force que Christ est ressuscité.

En ayant revêtu le corps d’un homme, Dieu a vécu le supplice et la mort sur la Croix. Mais dans un ultime geste d’amour, Dieu a relevé son Fils d’entre les morts.

Voilà le cœur de notre foi chrétienne.

Cela fait 2000 ans que les chrétiens croient cela.

Nous croyons que Christ est ressuscité, relevé d’entre les morts. C’est un événement qui a eu lieu à un moment donné, et cela se poursuit encore aujourd’hui dans nos vies.  

Cela se poursuit encore dans nos vies, non pas comme une idée ou une vague croyance. Cela se poursuit dans nos vies comme une relation personnelle que Dieu tisse dans chacune de nos vies.

C’est alors que nous pouvons nous poser la question suivante : Qui est Dieu ? Qu’est-ce que je sais de Dieu ?

La réponse est simple : nous ne savons rien de Dieu par nous-même. Car Dieu n’est pas un savoir comme on sait ses tables de multiplication. Nous ne savons rien de Dieu. Nous croyons en Dieu.

Avoir un savoir sur Dieu ne mène à rien. Penser Dieu comme une idée, ne mène nulle part.

La seule chose que nous savons de Dieu, c’est Dieu lui-même qui nous le dit. Cela ne part pas des hommes, mais de Dieu.

Mais alors, comment Dieu nous parle-t-il de lui-même ?

À travers la personne de Jésus. Cet homme qui vécut, prêcha, guérit des hommes et des femmes en terre de Palestine il y a 2000 ans. Ce même homme qui par amour,

alla jusqu’au bout, jusqu’au supplice, jusqu’à la mort et qui le 3ème jour, est ressuscité d’entre les morts.

Cette histoire particulière de cet homme si spécial est racontée par les évangiles, mais aussi par le passage du livre des actes que nous venons d’entendre.

C’est donc à partir du corps d’un homme, Jésus, que Dieu se révèle. Qu’Il nous dévoile son être le plus profond, son amour inconditionnel.

Si donc, vous qui êtes là aujourd’hui dans ce temple, vous vous posez des questions sur Dieu, approchez-vous du visage de Jésus-Christ. Découvrez sa vie, ses actions, ses paroles. Vous découvrirez le véritable visage de Dieu.

Et puis, il y a un événement particulier dans la vie de ce Jésus de Nazareth. Son ministère, c’est-à-dire son enseignement en parole et en actes, s’achève mal. Très mal.

Lui qui ne cessait de parler de pardon, de réconciliation avec Dieu ; lui qui aimait le pécheur mais rejetait le péché ; lui qui ne jugeait personne et ne jetait jamais la 1ère pierre. En somme, lui qui vivait l’amour dans toutes ses dimensions, et bien, il en est mort.

Cela veut dire que renverser la logique humaine qui consiste à rabaisser son prochain, pour chercher les choses d’en haut, comme le dit l’apôtre Paul dans l’épître aux Colossiens, cela est risqué.

Tout comme il est risqué d’échanger sa vie contre celle d’un otage. Simplement par devoir ou par amour.

Tout comme il est risqué, dans une dictature, de dire son opposition au régime en place ou de vivre sa foi, si elle diffère de la religion d’État.

Mais pour Jésus, tout comme pour les croyants qui font de Jésus-Christ la pierre angulaire de leur foi, la mort n’a pas le mot de la fin. Surgit un événement qui brise la logique désespérante de la mort. Surgit un relèvement qui redonne de l’espérance.

Marie Madeleine, Marie et Salomé en furent les 1ers témoins. Que virent-elle ? Rien.

Elles ne virent rien, car il n’y avait plus personne dans le tombeau. Le tombeau était vide parce qu’on ne contemple pas la mort. C’est cette vacuité, ce tombeau vide, qui est source de vie.

Christ ressuscité, cela veut dire que la mort est évidée de son sens, elle n’a plus de signification. L’amour se substitue à la mort pour replacer la vie au cœur de nos existences.

La mort n’arrête pas l’amour, car la véritable vie est celle qui est remplie de l’amour de Dieu.

Une vie où la confiance remplace la peur ; une vie où le pardon se substitue à la vengeance ; une vie où le don devient chemin de fraternité.

Ces femmes Marie, Marie Madeleine et Salomé sortirent en s’enfuyant du sépulcre car elles ont découvert que rien n’arrête l’amour. Pas même la mort.

Elles ont réalisé que cet amour déjà se répandait en Galilée. Qu’il avait quitté l’obscurité du sépulcre pour briller dans la lumière du monde des vivants. Voilà ce qu’inaugure le relèvement de Christ d’entre les morts.

Je m’adressais à l’instant à tous ceux qui cherchent Dieu. Et je leur disais que si l’on cherche Dieu, il faut regarder le Christ.

Je m’adresse maintenant à tous ceux qui veulent vivre le souffle du Ressuscité dans leur existence.

Christ ressuscité est cet événement qui touche notre vie à chaque fois que notre espérance dépasse la douleur de la séparation.

Christ est ressuscité, quand nous sommes persuadés que la mort n’est plus la fin de tout, mais le passage vers une autre réalité.

Christ est ressuscité, en chacun de nous, quand dans Sa parole de confiance, nous trouvons la force d’être relevé quand l’épreuve nous a mis K.O.

Christ est ressuscité en nous, quand, contre toutes raisons logiques, nous nous retrouvons pour lui rendre gloire par nos prières et nos hymnes de reconnaissances.

Accepter que Christ est relevé d’entre les morts, c’est accepter que le tombeau est vide.

C’est accepter, comme ces femmes, de sortir de nos tombeaux, de tout ce qui nous empêche de vivre une vie qui repose sur la confiance, le pardon et l’espérance.

Christ ressuscité, c’est le surgissement de la vie, de la confiance et de l’espérance qui nous propulse hors de nos tombeaux.

Amen.

Sara-Claire LOUEDEC et le Pasteur Olivier PUTZ

Dimanche 17 avril 2022 (Pâques), Rennes

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