Le comité missionnaire devient l’Équipe Mamré* !

Ce nom fait référence au début du chapitre 18 du Livre de la Genèse*, récit qui nous inspire dans notre vision de l’évangélisation et de l’Église.

Livre de la Genèse, chapitre 18, versets 1 à 14

Le Seigneur lui apparut aux térébinthes de Mamré, alors qu’il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux et vit trois hommes debout devant lui. Quand il les vit, il courut à leur rencontre, depuis l’entrée de sa tente, se prosterna jusqu’à terre et dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe pas, je te prie, sans t’arrêter chez moi, ton serviteur ! Laissez-moi apporter un peu d’eau, je vous prie, pour que vous vous laviez les pieds, puis reposez-vous sous l’arbre ! Je vais chercher quelque chose à manger pour que vous vous restauriez ; après quoi vous passerez votre chemin, car c’est pour cela que vous êtes passés chez moi, votre serviteur. Ils répondirent : D’accord, fais comme tu as dit.

Abraham se précipita dans la tente pour dire à Sara : Dépêche-toi, pétris trois séas de fleur de farine et fais-en des galettes. Abraham courut vers le bétail, prit un veau tendre et bon et le donna à un serviteur, qui se dépêcha de le préparer. Il prit du lait fermenté, du lait frais, et le veau qu’on avait préparé, et il les mit devant eux. Il resta debout à leurs côtés, sous l’arbre, tandis qu’ils mangeaient.

Alors ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Il répondit : Elle est là, dans la tente. Il dit : Je reviendrai chez toi l’année prochaine ; Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente qui était derrière lui.

 

Icône de la Trinité, d’Andrei Roublev (1425), Galerie Tretyakov à Moscou.
Cette icône bien connue, est une référence aux trois visiteurs d’Abraham, sous les traits de Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Lors de la retraite à Avranches, nous avons cheminé avec le livre de Alain Arnoux Vous avez dit évangélisation ? et c’était passionnant ! Chemin faisant, nous nous sommes questionnés sur le vocabulaire à employer dans le cadre du projet missionnaire. En effet, les mots de « mission », « missionnaire » et « évangélisation » n’ont pas le même sens pour chacun et sont porteurs d’imaginaires différents selon l’histoire de vie de chacun. Nous avons décidé d’opter pour un nom qui illustre bien la dynamique que nous souhaitons porter, à l’écoute de l’Esprit Saint !

Le comité missionnaire a été rebaptisé, l’« Équipe Mamré » est née !

Pourquoi ce nom ?

Ce nom fait référence au début du chapitre 18 du Livre de la Genèse*, récit qui nous inspire dans notre vision de l’évangélisation et de l’Église. Il s’agit d’une histoire riche de sens et d’enseignements. Voici quelques éléments caractéristiques inspirants :

 

Un accueil de qualité

 

Malgré la chaleur, Abraham, au lieu de rester tranquillement au repos devant sa tente, décide de sortir à la rencontre de trois hommes pour les supplier de s’arrêter en chemin et de se restaurer. La rencontre de ces trois étrangers semble très précieuse, voire vitale pour lui. Il donne alors le meilleur de ce qu’il a : galettes, veau tendre et bon, de l’eau pour leur laver les pieds et leur laisse probablement son coin d’ombre pour se reposer un peu.

Nous sommes convaincus que l’accueil de qualité est primordial pour annoncer l’Évangile. Bien accueillir est une façon de vivre l’Évangile en actes. Les gestes parlent parfois mieux que les mots surtout auprès de personnes inconnues. Un accueil de qualité crée les conditions favorables d’une rencontre avec le Christ.

 

Un accueil réciproque

 

Abraham sort à la rencontre de ces hommes et souhaite les accueillir au mieux mais cet accueil est réciproque car dans la suite du texte, ce sont eux qui annoncent la grossesse de Sara, parole de bénédiction inattendue et extraordinaire, promesse de vie.

Nous souhaitons développer une évangélisation sous le modèle de l’hospitalité réciproque. Nous refusons le prosélytisme et pensons au contraire que c’est dans la rencontre et l’écoute véritable que chaque personne peut être évangélisée. En effet, nous souhaitons témoigner de la parole et de la foi qui nous fait vivre en ayant conscience que nous avons de forte chance d’être nous-mêmes évangélisés en chemin ! Comme c’est le cas dans le texte, toute personne peut être porteuse de bonne nouvelle, voire de Dieu lui-même !

 

Le motif du chêne :

 

Le chêne est un symbole puissant dans la Bible, représentant la force et la stabilité. Il produit de très grosses branches et des racines épaisses qui s’enfoncent profondément dans le sol, lui permettant de survivre à la sécheresse et de surmonter les tempêtes. On peut s’y abriter avec confiance. On peut y voir une image du Dieu protecteur, fiable et fidèle.

Les idées et les envies ne manquent pas mais c’est Lui qui nous guide, par son Esprit Saint. Nous veillons à rester à son écoute par la prière pour discerner sa volonté.

 

Le motif de la tente :

 

On peut le concevoir comme une métaphore de l’Église, une église qui n’a pas de murs solides ou de frontières mais qui, au contraire, se vit comme « poreuse » : toute personne y est la bienvenue et peut y entrer et en sortir librement. Nous n’avons aucune prétention à dire qui fait partie de l’Église du Christ ou qui n’en fait pas partie : Seul Dieu connait les siens.

La tente est aussi le symbole du nomadisme. Abraham et Sara, voyagent léger. La tente est déplaçable, à l’image d’une église qui ne s’installe pas dans des habitudes ou des traditions trop figées. Nous souhaitons encourager une église en mouvement perpétuel, qui se réforme, se remet en question pour annoncer l’Évangile à nos contemporains, toujours à l’écoute des évolutions de notre société. Notre équipe souhaite accompagner toute la communauté à entrer dans ce mouvement d’évangélisation en osant témoigner de sa foi aussi à l’extérieur des murs du temple.

 

Le thème de la surprise :

 

A la fin du récit, Sara rit. En effet, elle est bien trop âgée pour avoir un enfant. Comme dans d’autres récits bibliques, ce passage nous rappelle que le Seigneur nous surprend toujours. Il est là où on ne l’attend pas et ne se laisse jamais enfermer dans nos conceptions toutes humaines.  Ce motif de la surprise et de l’étonnement nous parle beaucoup et nous souhaitons le cultiver dans les événements que nous organiserons.

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