Le CP en ressourcement ou de l’Eglise universelle au parc de Beauregard

Ce samedi 30 août, le conseil presbytéral était en journée de ressourcement avant la rentrée. Le thème choisi, en lien avec le sujet du prochain synode était « l'Eglise universelle ».
Les membres du conseil presbytéral lors de la journée ressourcement.

De gauche à droite: Denis, Catherine, Claire, Alain, Sara Claire, Hervé, Jacques, Éric et Adeline ©EPUdF Rennes

Une météo matinale plutôt clémente nous a permis de nous réunir dans le parc de Beauregard.

Nous avons commencé notre journée par la lecture et la méditation silencieuse de la célèbre analogie faite par Paul (1 Corinthiens 12) entre le corps, le Christ et l’Église.

Chacun a pu ensuite exprimer ce que ce texte lui inspirait. Occasion de voir comment le texte biblique faisait écho chez chacun de nous avec une grande diversité de points de vue, qui loin de s’exclure, enrichissait notre compréhension de l’Écriture.

Nous avons ensuite repris et dialogué sur les paroles entendues en deux groupes, les uns en marchant, les autres assis. Ce fut l’occasion d’échanger plus en détail sur des aspects particuliers du texte.

Les échanges du groupe marchant dans le parc portaient entre autres sur le baptême. Celui-ci est évoqué dans le verset 13 comme étant le moyen d’être tous « abreuvés d’un seul esprit ». La perspective de l’Église universelle nous a amené à questionner ce geste. En effet, « Église universelle » peut aussi être entendue comme celle qui inclue tout ceux qui, même en dehors du monde chrétien, participent à l’œuvre du Christ et marchent dans ses pas. Ce qui venait ouvrir des perspectives nouvelles sur ce que signifie « être abreuvés d’un seul Esprit », et nous permettait de sentir plus finement le sens du baptême dans la tradition chrétienne.

Le groupe assis, quant à lui a , entre autres, évoqué les différents sens de « Dieu », dans son étymologie biblique et dans ce que nous en comprenons ou faisons l’expérience aujourd’hui. En effet, le terme « Dieu », provenant du « theos » grec, donne une tout autre idée que les termes de l’Ancien Testament comme le « Je suis celui qui est. » du buisson ardent.

Le pasteur Hervé STÜCKER, qui animait la journée, nous a ensuite distribué et lu la prédication faite par un pasteur béninois, Omar DAGAN qui proposait, partant de ce même texte de Paul, une réponse à cette question : comment vivre une Église universelle ?

 

Un cantique et une petite marche plus tard, le CP s’est retrouvé à partager un repas, occasion de prendre des nouvelles de chacun et chacune.

 

Le ciel s’assombrissant, nous avons trouvé refuge, l’après midi, chez Sara Claire. Les pasteurs Hervé et Claire ont animé un très intéressant échange sur les questions qui nous « turlupinaient » à propos de « la paroisse de Rennes et l’Église universelle ». Ce fut l’occasion de prendre le temps sur des enjeux et des thèmes récurrents de notre vie d’Église, mais pour lesquels nous n’avons pas toujours le temps d’accomplir un travail de fond. Nous avons pu durant ce temps évoquer puis développer six enjeux. Ceux-ci étaient l’accessibilité de notre message, les possibilités d’élargissement culturel de nos pratiques, le besoin de sécurité dans l’équilibre entre tradition et nouveauté, « Comment annoncer une bonne nouvelle qui transforme les vies et suscite une ardeur, et pas seulement un discours sur Dieu ? », le rôle de notre Église dans l’œcuménisme, et le dialogue intergénérationnel en lien avec la catéchèse.

 

Ces enjeux vastes ont nourri nos échanges, et ont été très stimulants. Une des questions à travailler qui a pu émerger était la place du silence dans le culte. Nos cultes sont souvent riches en paroles, mais nous ne laissons pas toujours beaucoup de place à leur absence, si ce n’est durant la prière d’intercession, « dans la secret de nos cœurs ». Pourtant, celui-ci peut permettre de prendre le temps de se poser, de donner de l’ampleur à ce qui est dit, de permettre à quelque chose de résonner en soi. C’est aussi dans le silence qu’apparait la présence. Une parole d’enseignant a été partagée : « L’annonce de l’Évangile ne se fait pas uniquement par des mots. L’annonce de l’Évangile se fait par une manière d’être. ».

 

A 16h nous nous sommes quittés, heureux et revivifiés par ces heures passées ensemble.

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